Un poison coule entre les arbres (libre)

Un vent frais balayait la vallée ou trois majestueux arbres se dressaient. Chacun d'eux arboraient fièrement de grandes feuilles dorées ou oranges. L'une d'elle se détacha d'une branche et tomba en hélice. Elle continuait de vire-voltée pour se poser aux pattes d'une grande chatte grise. L'émeraude de ses yeux se posa sur la feuille. Et elle récita, comme un vieux poème jamais oublié :

-Les feuilles sont l'or des arbres
Mais elles tombent et ne deviennent plus que le marbre
D'un sol poussiéreux
D'un sol malheureux.

La solitaire ferma les yeux et se coucha au centre de la clairière, bercée par le doux bruissement des feuilles.

"Les feuilles sont l'or des arbres
Mais elles tombent et ne deviennent plus que le marbre
D'un sol poussiéreux
D'un sol malheureux"

"Bonjour ! C'était très beau ce que tu as dit. Comment t'appelle tu et d'ou viens tu ?"

Cyanure ouvrit ses yeux émeraudes et les posa sur Etoile Polaire. La solitaire n'avait pas entendu de l'ironie ou de l'agressivité dans ses paroles. Elle étendit ses pattes devant elle et fixa la chef d'un regard curieux. Son odeur lui rappelait celui de la forêt, du coeur des bois.

Un chat des Clans sans doute !

Elle se souvenait avec dégoût du jour où ces chats lui avaient bien fait comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue dans la forêt. Sa haine avait alors considérablement augmentée envers la forêt.

-C'est de la poésie. Cela arrive tout seul lorsque tu as voyagé toute ta vie dans beaucoup d'endroit du monde. Mon nom est celui d'un poison dangereux, Cyanure et je viens de nul part. Et toi ? Qui es-tu chat de la forêt ? Encore un de ces félins qui vient pour se vanter de sa vie et faire la morale sur la mienne ?

A son grand étonnemet la solitaire lui répondit :

"-C'est de la poésie. Cela arrive tout seul lorsque tu as voyagé toute ta vie dans beaucoup d'endroit du monde. Mon nom est celui d'un poison dangereux, Cyanure et je viens de nul part. Et toi ? Qui es-tu chat de la forêt ? Encore un de ces félins qui vient pour se vanter de sa vie et faire la morale sur la mienne ?"

La chef n'en revenait, elle se demandait quel félin la solitaire avait pu rencontrer pour penser celà des chats des clans... Elle lui répondit alors toujours sans aucune agressivité :

"-Moi je m'appelle Etoile Polaire, elle ne précisa pas son rang de chef car les chats de la forêt passaient déjà pour des ventards au yeux de cette soliatire. Pourquoi pense-tu celà de nous ? Je ne sais pas quel genre de chats de de clans a tu rencontrer mais il ne devait pas être comme nous !"

Puis elle s'allongea dans l'herbe encore mouillé par la rosée matinale.

Cyanure plissa un instant les yeux, jugeant Etoile Polaire des yeux. Elle regarda son pelage blanc. Il ressemblait un peu à celui de l'un de ses frères, mort sous un monstre. Son frère avait cependant eu quelques tâches grises. La chatte grise secoua la tête et répondit plus calmement à la guerrière :

-Oui. Alors que je demandais refuge dans le Clan de... je ne sais plus, le saule je crois, des guerriers m'ont dit qu'il fallait mieux que je parte, que c'était dangereux. J'ai insisté et ils se sont vu obligés de me chasser. D'un côté je comprends leur geste, pour obéir à leurs lois. Mais prendre un chat e pitié devrait faire partit de leur règlement, c'est ridicule.

La solitaire plaça ses pattes arrières de côté, s'allongeant ainsi sur son flanc. Elle palpa le sol des ses griffes et posa une question à la chatte blanche :

-Et... je peux savoir... de quel Clan tu fais partie ?

_Moi, je vais partie du clan de l'Erable. Et heu... Je sais que nous passons pour des prétentieux mais je crois que je dois te dire que je suis la chef de ce clan.

_Je ne comprends pas qu'un clan refuse une solitaire qui a besoin d'aide ! C'est égoïste et le code du guerrier déteste ce qui est égoïste. Prendre un chat en pitié fait parti de notre réglement surtout si ce chat est d'accord, à partir du moment où on le force pas, on doit l'accepter.

_Qui était la chef quand tu as demandé de l'aide au Saule ? Et dans quel circonstance exactement celà c'est passé .

Cyanure regarda un mment dans le vide, triturant dans sa mémoire pour retrouver cet évènement. Cette journée pluvieuse lui revint, ce jour au froid mordant, la pluie crispant les muscles déjà endoloris de la pauvre solitaire.

-J'étais en face d'un mâle gris et blanc, d'une chatte blanche et d'un apprenti roux foncé.

Puis la révélation d'Etoile Polaire la fit s'hérisser. Elle regarda avec inquiétude autour d'elle, de peur qu'il y est une garde rapprochée pour la jeune chef mais rien. Elle se pencha en avant pour humer la chef et mémorisa son odeur.

-Tu es donc meneuse ? Cela ne me dérange pas tant que tu ne veux pas ma peau pour l'accrocher au dessus de ton lit.

Cyanure éclata de rire, dévoilant ses dents un peu jaunies par l'âge.

Etoile Polaire esquisa un grand sourire suite à la réponse de la solitaire mais elle ne pu se retenir de rire dévoilant alors ses crocs. Elle répondit à Cyanure :

_Oui je suis meneuse...Mais ne je ne veux ta peau dans ma tanière, elle est très bien comme elle est. En général je suis plutôt pacifique mais certains comportement, comme celui du Clan du Saule, me révolte. Malheureusement je ne peut rien faire ! A part la guerre mais nous sommes en sous effectifs et je vient de te dire que je n'aimait pas ça.

A peine la jeune chef avait finit sa phrases que les nuages jaunâtres signes de premières neiges qui s'approchaient des deux chattes déversèrent leurs premiers flocons. Ils tombaient faiblement mais était très gros. Le premier que Etoile Polaire sentit lui tomba sur le bout du museau ce qui la fit rire comme un chaton découvrant cette ssaison. La neige redoubla d'intensité mais la taille des flocons ne diminuait pas. Les deux félines furent bientôt prises dans une tempête, on ne voyait pas à cinq mètres et dans deux heures tout au plus toute la forêt serait recouvert d'un épais manteu blanc. La chef se roula dans la neige comme pour à la fois se rafraichir et s'amuser, se releva et demanda à la solitaire angoissée :

_ Tu n'as pas l'air entousiaste ! Je sais que pour toi la saison des neiges doit être difficile mais pour nous aussi, la différence c'est que toi tu n'as pas d'autres fourrures chaudes contre lesquelles te blottir, tu n'as pas de paroles réconfortantes qui t'aident à tenir... Sa phrase fut suivit d'un gors blanc. Tu peux venir au camp au moins le temps que la tempête passe si tu veux ?

Puis elle jeta un coup d'oeil en direction de la solitaire espèrant ne pas avoir mit un coup à son orgueil. La chef regarda ensuite le ciel blanc avec difficulté à cause des flocons qui lui tombaient dans les yeux et admirait le paysage se recouvrir de neige. La saison qu'elle aimait tant était enfin arrivée.

Cyanure haussa un sourcil et leva le menton.

-Un piège ! Mais... je peux me débrouiller seule... je n'ai pas peur de la neige.

A ses mots, la vieille femelle grise reçut un flocon sur le museau et éternua, hérissant ainsi son échine jusqu'au bout de la queue. Elle releva la tête vers Etoile Polaire et coucha les oreilles sur le côté, d'un air embarassé.

-Bon ça va, j'ai compris, alors c'est d'accord. Mais je chasserai mon propre gibier ! Je refuse à ce qu'un chat sauvage me chasse mon dîner, je sais attraper mes souris.

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